SCÈNE XIII[121].—MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, SBRIGANI, DEUX AVOCATS, DEUX PROCUREURS, DEUX SERGENS.

PREMIER AVOCAT, traînant ses paroles en chantant.

La polygamie est un cas,
Est un cas pendable.

SECOND AVOCAT, chantant fort vite en bredouillant.

Votre fait
Est clair et net.
Et tout le droit,
Sur cet endroit,
Conclut tout droit.
Si vous consultez nos auteurs,
Législateurs et glossateurs,
Justinian, Papinian,
Ulpian et Tribonian,
Fernand, Rebuffe, Jean Imole,
Paul Castre, Julian, Barthole,
Josan, Alciat et Cujas,
Ce grand homme si capable,
La polygamie est un cas,
Est un cas pendable.

ENTRÉE DE BALLET.

Danse de deux procureurs et de deux sergens. Les deux avocats chantent les paroles qui suivent:

SECOND AVOCAT.

Tous les peuples policés
Et bien sensés,
Les François, Anglois, Hollandois,
Danois, Suédois, Polonois,
Portugois, Espagnols, Flamands,
Italiens, Allemands,
Sur ce fait tiennent loi semblable,
Et l’affaire est sans embarras;
La polygamie est un cas,
Est un cas pendable.

PREMIER AVOCAT.

La polygamie est un cas,
Est un cas pendable.
Monsieur de Pourceaugnac, impatienté, les chasse.