NOTES

[1] Deux rimes masculines dont l’une ne rime pas avec l’autre. Faute de versification.

[2] Pour: serait un motif pour. Ellipse archaïque admirable.

[3] Pour: bonheur. Voyez t. 1er, p. 94, note quatrième.

[4] Pour: réputation. Archaïsme populaire qui s’est conservé dans quelques provinces.

[5] Dialogue imité de Straparole.

[6] Deux rimes féminines qui ne riment pas entre elles. Faute de versification.

[7] Mot inventé par Molière.

[8] Pour: laisse mon devoir. Archaïsme inusité.

[9] Voyez la note, t. II, p. 139.

[10] Pour: comme de régale. Archaïsme perdu.

[11] Pour: vous n’avez rien à faire qu’à dire. Ellipse familière et excellente.

[12] Voyez la note, t. II, page 139.

[13] Pour: Amphitryon m’ayant donné bon exemple. Expression obscure et dont le sens un peu licencieux se cache sous cette obscurité.

[14] Pour: trompés. Du mot latin eludere. Latinisme qui n’est pas entré dans la langue.

[15] Au lieu de: pour chercher avec soin le moment de. Du mot latin affectare, rechercher.

[16] Pour: je ne daigne pas. Ellipse expressive.

[17] Mots composés avec la liberté que Molière emploie toujours.

[18] Sobriquet populaire déjà employé par Racine dans sa comédie des Plaideurs, et qui représente l’ineptie, l’irrésolution, et comme le dandinement de la pensée. Les Anglais se sont emparés de ce mot de l’ancienne langue française pour l’appliquer au fat, dandy.

[19] Pour: fille de noble, domina, domicella.

[20] Pour: se placer hors de lignée. Du latin, foras a linea. Vieux mot de généalogie.

[21] Pour: faire hors de l’honneur. Du latin, foras facere. Mot également féodal.

[22] Convocation de toute la noblesse des États.

[23] En 1621.

[24] Comme faisaient les anciens chevaliers.

[25] Pour: raffinée, qui a perdu sa rusticité. Mot proverbial et populaire, aujourd’hui passé de mode.

[26] Pour: d’une chasse au lièvre. Terme de vénerie.

[27] Pour: sur le compte et tant moins de ce que je vous dois.

[28] Pour: qui rudoie. Épithète populaire et triviale.

[29] Pour: qu’ils aient des préventions en l’honneur de leur fille.

[30] Voyez plus haut, tome Ier, p. 86, note quatrième.

[31] Pour: ne pourrais-je point. Ellipse.

[32] Voyez plus haut, p. 83, note deuxième.

[33] Du latin domus, attaché à la maison. Voyez la note, t. III, p. 194.

[34] Pour: dans l’aisance, assez riches pour vivre commodément. Archaïsme passé de mode.

[35] Bonnet rouge des cardinaux. Autrefois c’était un bonnet de paysan gascon.

[36] Pour: sans que je faille te fouiller. Faute de français qui rend la phrase plus nette et plus vive.

[37] Allusion à l’infirmité récente de Béjart cadet, qui jouait ce rôle. Voyez plus haut, p. 138.

[38] Pour: capital argent acquis. Du latin factus achevé, accompli.

[39] Pour: hésitions. La racine de ce mot n’est pas le latin fingere, mais le teutonique faint, faiblesse, défaillance, hésitation. Archaïsme très-ancien, suranné même du temps de Molière.

[40] Pour: création d’une rente ou cette rente elle-même.

[41] Cordon ferré des deux bouts, qui remplaçait les boutons et les boutonnières.

[42] Un peu plus de huit pour cent. Voyez plus loin, page 166.

[43] Pour: fluets, délicats. Archaïsme déjà ancien du temps de Molière.

[44] Pour: vous ne pouvez pas parler sans que. Ellipse et latinisme; c’est le quin des Latins, que Molière et Boileau ont essayé de faire pénétrer dans notre idiome, mais sans succès.

[45] Voyez plus haut la note, p. 144.

[46] Voyez la note, t. III, p. 194.

[47] Un peu plus de cinq et demi pour cent.

[48] A vingt pour cent.

Cent francs au denier cinq combien font-ils?—Vingt livres.

Boileau, Sat. VIII.

[49] A vingt-cinq pour cent.

[50] Pastorale comique populaire pendant la jeunesse de Molière, comme l’étaient, sous l’Empire, les amours de Paul et Virginie et de Malek-Adhel.

[51] Fer fourchu destiné à appuyer le mousquet.

[52] Pour cent vingt; six fois vingt ans. Archaïsme encore usité dans le patois de quelques provinces, surtout dans le Midi.

[53] Allusion à la santé de Molière, qui jouait ce rôle.

[54] Voyez plus haut la note deuxième, p. 153.

[55] On dit aujourd’hui souquenilles.

[56] Voyez la note, t. II. p. 227.

[57] Voyez la note, t. III, p. 17.

[58] Arme qu’on ne quitte pas, qu’on met sous le chevet pendant le sommeil.

[59] Voyez la note, t. III, p. 331.

[60] Pièce de monnaie qui valait deux deniers.

[61] Locution qui n’est plus française. On serait forcé de dire: s’il est vrai que vous auriez.

[62] Pour: chargé d’affaires, remplaçant. Du latin, pro curator.

[63] Pour: diable. Les gens sévères ne voulaient pas prononcer ce dernier mot, de même qu’en Angleterre on dit encore dence au lieu de devil.

[64] Pour: ayant le poids, essayées à la balance ou au trébuchet.

[65] Pour: outrager, maltraiter; dans le sens populaire du mot esclandre. Du latin, scandalum.

[66] Pour: je ne le ferai pas. Archaïsme latin très-regrettable et d’une admirable énergie.

[67] Pour: accroissement. Archaïsme. Du latin, rursus grandoir; devenu greignour au moyen âge. Rengréger, c’est re-en-gréger, rursus in grangius crescere, devenir de nouveau plus fort.

[68] Voyez la note, t. III, page 194.

[69] Danseurs grotesques. De l’espagnol matachines, pour mata-chinches, tue-punaises.

[70] L’un des masques de la comédie italienne, d’origine vénitienne, pianta leone (lion, plante-lion). Il s’agit du lion de Saint-Marc.

[71] Pour: vexer, fatiguer. Du teutonique angst, angoisse, tourment. Cette étymologie semble préférable à celle qui fait venir anger de angere, ou du persan angari, ou du latin angere. La racine primitive est sanscrite, et a produit toute cette famille de mots, depuis le persan angari jusqu’au français angoisse.

[72] Scène imitée de Plaute, l’Asinaire, acte III, scène II.

[73] Scène imitée d’une nouvelle de Scarron: Ne pas croire ce qu’on voit.

[74] Voyez la note, tome III, page 210.

[75] Point de cure d’une maladie inconnue.

[76] Pour: faculté d’être dispos. Expression détournée de son sens naturel.

[77] Pour: se ranger de l’avis de quelqu’un. Littéralement, aller des pieds et des mains du côté de l’avis de quelqu’un; comme les sénateurs romains, qui se rangeaient, en applaudissant, à côté de leur collègue dont ils adoptaient l’opinion.

[78] La divinité se plaît au nombre impair.

[79] Le blanc désagrège la vue, c’est-à-dire nuit à la vue. Axiome scolastique.

[80] Pour: apaisons. Du latin, quiescere acquiescere. Les Anglais ont gardé to quiet, mot qui se prononce coyiet.

[81] Les couplets italiens qui suivent furent, dit-on, écrits par Lulli, qui en fit la musique, et qui jouait le rôle d’un des deux médecins. Il s’est désigné, dans le livre du ballet, sous le nom de signor Chiacchiarone (le seigneur hâbleur)

[82] «Bonjour, bonjour, bonjour. Ne vous laissez pas tuer par la douleur mélancolique. Nous vous ferons rire avec notre chant harmonique. Nous ne sommes venus ici que pour vous guérir. Bonjour, bonjour, bonjour. «La folie n’est autre chose que la mélancolie. Le malade n’est pas désespéré, s’il veut prendre un peu de plaisir. La folie n’est autre chose que la mélancolie. «Or sus, courage! Chantez, dansez, riez; et, si vous voulez mieux faire, quand vous sentirez la folie approcher, prenez du vin et quelquefois un peu de tabac. Allons, gai, monsieur de Pourceaugnac!»

[83] Voyez plus haut la note première, p. 234.

[84] Scène imitée d’une mauvaise farce de Chevalier, intitulée la Désolation des filous sur la défense des armes.

[85] «Prenez-le, monsieur; prenez-le (le clystère); il ne vous fera point de mal.»

[86] Scène imitée, comme les suivantes, de la comédie italienne le Disgrazie d’Arlecchino (les Mésaventures d’Arlequin), où Arlequin, mis en fuite par de faux créanciers, de prétendues épouses et de prétendus enfants, se déguise en femme pour échapper à la justice.

[87] Voyez plus haut la note, p. 216.

[88] Pour: coquette aimant le plaisir. De l’espagnol galan, élégant, distingué. Le mot a changé de sens: la femme galante est celle qui conduit des intrigues amoureuses.

[89] Pour: femme de mauvaise vie. Il y a eu échange de sens et transposition entre ces deux épithètes; la coquette est devenue la galante, et la galante la coquette.

[90] «Lucette. Ah! tu es ici, et à la fin je te trouve, après avoir fait tant d’allées et de venues. Peux-tu, scélérat! peux-tu soutenir ma vue?»

[91] «Lucette. Ce que je te veux, infâme! tu fais semblant de ne me pas connaître, et tu ne rougis pas, impudent que tu es, tu ne rougis pas de me voir! (A Oronte.) Je ne sais pas, monsieur, si c’est vous dont on m’a dit qu’il voulait épouser la fille; mais je vous déclare que je suis sa femme, et qu’il y a sept ans qu’en passant à Pézénas il eut l’adresse, par ses mignardises qu’il sait si bien faire, de me gagner le cœur, et m’obligea, par ce moyen à lui donner la main pour l’épouser.»

[92] «Lucette. Le traître me quitta trois ans après, sous le prétexte de quelque affaire qui l’appelait dans son pays, et depuis je n’en ai point eu de nouvelles; mais, dans le temps que j’y songeais le moins, on m’a donné avis qu’il venait dans cette ville pour se remarier avec une autre jeune fille que ses parens lui ont promise, sans savoir rien de son premier mariage. J’ai tout quitté aussitôt, et je me suis rendue dans ce lieu le plus promptement que j’ai pu, pour m’opposer à ce criminel mariage, et pour confondre, aux yeux de tout le monde, le plus méchant des hommes.»

[93] «Lucette. Impudent! n’as-tu pas honte de m’injurier, au lieu d’être confus des reproches secrets que la conscience doit te faire?»

[94] «Lucette. Infâme! oses-tu dire le contraire? Ah! tu sais bien, pour mon malheur, que tout ce que je te dis n’est que trop vrai; et plût au ciel que cela ne fût pas, et que tu m’eusses laissée dans l’état d’innocence et dans la tranquillité où mon âme vivait avant que tes charmes et tes tromperies m’en vinssent malheureusement faire sortir! je ne serais point réduite à faire le triste personnage que je fais présentement, à voir un mari cruel mépriser toute l’ardeur que j’ai eue pour lui, et me laisser sans aucune pitié à la douleur mortelle que j’ai ressentie de ses perfides actions.»

[95] «Nérine. Ah! je n’en puis plus; je suis tout essoufflée! Ah! fanfaron, tu m’as bien fait courir: tu ne m’échapperas pas. Justice! justice! je mets empêchement au mariage. (A Oronte.) C’est mon mari, monsieur, et je veux faire pendre ce bon pendard-là!»

[96] «Lucette. Et que voulez-vous dire, avec votre empêchement et votre pendaison? Cet homme est votre mari?»

[97] «Nérine. Oui, et je suis madame, sa femme.»

[98] «Lucette. Cela est faux, et c’est moi qui suis sa femme, et, s’il doit être pendu, ce sera moi qui le ferai pendre.»

[99] «Nérine. Je n’entends pas ce langage-là.»

[100] «Lucette. Je vous dis que je suis sa femme.»

[101] «Lucette. Oui.»

[102] «Nérine. Je vous dis, encore un coup, que c’est moi qui le suis.»

[103] «Lucette. Et je vous soutiens, moi, que c’est moi.»

[104] «Nérine. Il y a quatre ans qu’il m’a épousée.»

[105] «Lucette. Et moi, il y a sept ans qu’il m’a prise pour femme.»

[106] «Nérine. J’ai des garants de tout ce que je dis.»

[107] «Lucette. Tout mon pays le sait.»

[108] «Nérine. Notre ville en est témoin.»

[109] «Lucette. Tout Pézénas a vu notre mariage.»

[110] «Nérine. Tout Saint-Quentin a assisté à notre noce.»

[111] «Lucette. Il n’y a rien de plus véritable.»

[112] «Nérine. Il n’y a rien de plus certain.»

[113] «Lucette, à monsieur de Pourceaugnac. Oses-tu dire le contraire, vilain?»

[114] «Nérine, à monsieur de Pourceaugnac. Est-ce que tu me démentiras, méchant homme?»

[115] «Lucette. Quel impudent! Comment, misérable! tu ne te souviens plus de la pauvre Françoise et du pauvre Jeannet, qui sont les fruits de notre mariage?»

[116] «Nérine. Voyez un peu l’insolence! Quoi! tu ne te souviens plus de cette pauvre enfant, notre petite Madeleine, que tu m’as laissée pour gage de ta foi?»

[117] «Lucette. Venez, Françoise; venez, Jeannet; venez tous, venez tous, venez faire voir à un père dénaturé l’insensibilité qu’il a pour nous tous.»

[118] «Nérine. Venez, Madeleine, mon enfant; venez vite ici, faire honte à votre père de l’impudence qu’il a.»

[119] «Lucette. Comment, traître! tu n’es pas dans la dernière confusion de recevoir ainsi tes enfants et de fermer l’oreille à la tendresse paternelle? Tu ne m’échapperas pas, infâme! je te veux suivre partout et te reprocher ton crime jusqu’à tant que je me sois vengée, et que je t’aie fait pendre. Coquin, je te veux faire pendre.»

[120] «Nérine. Ne rougis-tu pas de dire ces mots-là et d’être insensible aux caresses de cette pauvre enfant? Tu ne te sauveras pas de mes pattes; en dépit de tes dents, je te ferai bien voir que je suis ta femme, et je te ferai pendre.»

[121] Scène imitée des Mésaventures d’Arlequin. Voyez plus haut, page 269.

[122] Pour: pendant cela, inter-ea.

[123] Pour: talisman. Mot archaïque.

[124] Du mot espagnol galanteria, amusement agréable.

[125] On appelait, par abréviation, le grand écuyer M. le Grand, et le premier écuyer M. le Premier.

[126] M. de Lauzun, selon les commentateurs.

[127] Voyez la note troisième, tome Ier, page 268.

[128] Pour: per se, c’est-à-dire par soi-même. Ce qui signifie que É constituait une syllabe.

[129] Pour: qui n’a craint ni. Faute de français.

[130] De brenn, mot celtique conservé dans le bas-breton, qui signifie chef, et n’est pas un nom propre.

[131] Pour: remuer. Locution populaire.

[132] Pour: je ne suis point assez hardi pour. Ellipse archaïque.

[133] Pour: à ce que je crois. Ellipse archaïque.

[134] Voyez la note deuxième, tome Ier, p. 350.

[135] Pour: nécessiteuses. Emploi excessif et hardi du participe présent. Il n’est pas entré dans notre langage.

[136] Pour: malaisé.

[137] Pour divertissements. Voyez la note, tome III, page 17.

[138] Pour: prenais conseil de vous. Archaïsme concis et regrettable.

[139] Imitation de l’ode d’Horace: Donec gratus eram tibi.

[140] Pour: advenir, arriver. Voyez la note deuxième, tome Ier, p. 73.

[141] Voyez plus haut, p. 317, note première.